Ce que L’Homme neuronal nous a fait penser

« Ce que L’Homme neuronal nous a fait penser» p. 41-52 de L’homme neuronal, trente ans après, dir. Michel Morange, Francis Wolff et Frédéric Worms, Ed. « Rue d’Ulm », 2016.

L’article se compose de deux parties. Dans un premier temps (« Ce que L’homme neuronal nous a fait penser »), on évalue le changement de paradigme qu’a constitué ce livre dans l’histoire des représentations de l’homme ; on montre en particulier comment il s’est imposé contre le paradigme alors dominant, celui du structuralisme.

Dans un deuxième temps (« Ce qui nous fait penser »), on discute la thèse de Changeux de l’identité entre états mentaux et cérébraux. On s’efforce de montrer que la thèse réductionniste qui a fait le succès de la science moderne depuis l’âge classique (réduction à des causes physiques, des phénomènes qui paraissaient relever d’une substance spirituelle) ne peut pas s’appliquer aussi facilement à la pensée, notamment à ses formes les plus élémentaires, en particulier parce qu’il n’y a aucune relation nécessaire entre les phénomènes cérébraux et leur manifestations subjectives.

On montre ainsi comment Changeux, en voulant expulser toutes les réponses métaphysiques à la question « qu’est-ce qui nous fait penser ? » a réhabilité la question métaphysique la plus classique : « qu’est-ce que la pensée ? »

Qu’est-ce qu’un être humain ?

Regarder et écouter la conférence de 15 minutes sur « Qu’est-ce qu’un être humain ? » organisée par les Ernest.

« Partant de l’hypothèse que la science prouve que l’homme est un animal comme les autres, Francis Wolff démontre alors que l’homme n’est pas un animal comme les autres puisqu’il a accès à des degrés de connaissance et de désir supérieurs propres à l’humanité. Ces degrés supérieurs sont la science et la morale. »

 

Du paradigme structuraliste au paradigme cognitiviste

Regarder et écouter la conférence du 3 février 2014 « Du paradigme structuraliste au paradigme cognitiviste » à l’EHESS, dans le cadre du séminaire « Biologie et société : sciences cognitives, neurosciences et sciences sociales » sous la direction de Henri Atlan et Claudine Cohen.