The Artificial and the Natural : An Evolving Polarity, MIT Press, Cambridge (MA–USA), 2007, chap. 3.
Dans cet article, je m’efforce de montrer
1/ Comment, dans la Poétique, Aristote a forgé un concept hybride de technè mimetikè, qui lui permet de penser l’unité de ce nous appelons « beaux-arts ». Si tout « art imite la nature », ce n’est justement pas cette relation à la nature qui définit les arts imitatifs.
2/ Comment la constitution de ce concept complexe permet d’expliquer les différents plaisirs que l’homme prend aux œuvres d’art et de distinguer celui qui dépend de sa dimension imitative de la nature (plaisir de la représentation), et celui qui dépend de sa dimension artistique (plaisir esthétique).